La Gouvernance

« Penser le territoire » à travers la vallée du Taravu, qui a toujours été un axe majeur pour l’identité et le développement socio-économique de cet espace, paraît plus que jamais judicieux.

Aussi, la gouvernance de la marque « Taravu – Una vaddi in làscita – Une vallée en héritage », veut appréhender cette approche territorialisée comme un processus dynamique, en tentant de spécifier l’ensemble des composantes qui interagissent. Elle se veut être pédagogique et opérationnelle.

De fait, la mise en œuvre d’une telle gouvernance doit être appréhendée dans une logique de « gestion de projets ». En d’autres termes, une gouvernance de projets et d’actions qui transcende la gestion d’une simple marque pour s’intéresser à l’ensemble des composantes qui permet le développement durable et l’attractivité de la vallée du Taravu.

Le fleuve préservé, sa vallée authentique, naturelle et harmonieuse devient dès lors un territoire de projets.

Photo introduction hamonie
le mode de Gouvernance

Le mode de gouvernance

Le mode de gouvernance choisi se situe entre une gouvernance publique locale, où les élus et les collectivités territoriales sont prioritairement engagés dans la définition et le portage des actions mises en œuvre et une gouvernance multilatérale, caractérisée par l’implication conjointe d’une diversité d’acteurs publics et privés dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques locales.

Les actions et les projets reposent sur des dynamiques partenariales, aboutissant à une co-construction de l’intérêt général à partir de la diversité des intérêts en présence. Les modalités de régulation ressortent de compromis et privilégient comme outil l’évaluation partagée.

Néanmoins, chaque partie prenante s’engage, en accord avec la Déclaration universelle des droits des fleuves et rivières, à être le défenseur du fleuve et de sa vallée et veille à garantir au Taravu :

  • le droit de s’écouler librement,
  • le droit de remplir ses fonctions essentielles dans son écosystème,
  • le droit de ne pas être pollué,
  • le droit d’alimenter et d’être alimenté par des aquifères durables,
  • le droit à la biodiversité indigène,
  • le droit à la régénération et à la restauration.

L’instance de gouvernance : le Comité d’Actions

Le présent document précise les règles de fonctionnement du Comité d’Actions de la gouvernance de la marque de Territoire « Taravu – Una vaddi in làscita – Une vallée en héritage ».

Ces règles de fonctionnement fixent notamment les conditions dans lesquelles le Comité d’Actions soumet aux parties prenantes l’état d’avancement des projets et de leur mise en œuvre.

Gouvernance le comité d'actions

Le Comité d’Actions a pour mission de :

  • faire évoluer le projet de la marque de territoire;
  • élaborer et de mettre en œuvre le programme d’actions associé au projet de la marque, d’assurer son suivi, sa révision et/ou son actualisation en tant que de besoin;
  • participer, si besoin, à l’évolution des projets de territoire fondés sur la naturalité et la préservation du fleuve Taravu.

Dans ce cadre, le Comité d’Actions :

  • définit les axes de travail;
  • impulse le processus;
  • consulte les partenaires institutionnels et les autres parties prenantes de terrain.

Par ses compétences en matière d’Espaces Naturels Sensibles et de développement maîtrisé des sports de nature, en tant que structure porteuse du label « sites rivières sauvages » et en qualité de maître d’ouvrage pour les actions de restauration, d’entretien et de valorisation du Taravu, la Collectivité de Corse a en charge l’animation du projet et la concertation nécessaire à sa mise en œuvre.

Le Comité d’Actions est composé de différentes parties prenantes :

  • Pour les représentants des Collectivités territoriales hors établissements publics locaux :
    • la Collectivité de Corse ;
    • l’ensemble des 31 communes de la vallée : Albitreccia, Arghjusta è Muricciu, Azilonu è Ampaza, Campu, Cardu è Torghja, Casalabriva, Ciamanaccia, Cugnoculu è Muntichji, Currà, Cuzzà, Frassetu, Furciolu, Grussettu è Prugna, Guargualè, Livesi, Macà è Croci, Palleca, Pila è Canali, Pitretu è Bicchisgià, Quasquara, Sampolu, Santa Maria Sichè,  Sarra di Farru, Suddacarò, Tassu, Ulmetu, Urbalaconu, Vuttera, Zevacu,  Zicavu, Ziddara ;
  • Pour les représentants de l’Etat :
    • la Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement, l’Agence Régionale de Santé, la Direction Départementale des Territoires de la Corse du Sud ;
  • Pour les représentants des établissements publics intéressés :
    • la Communauté de Communes de la Pieve de l’Ornano et du Taravo et la Communauté de Communes du Sartenais-Valinco-Taravo, ainsi que leurs Offices de Tourisme.
    • l’Agence de l’Eau RM&C, l’Office français de la biodiversité, l’Office National des Forêts,
    • l’Office de l’Equipement Hydraulique de Corse, l’Office de l’Environnement de la Corse, l’Agence de Tourisme de la Corse, l’Office du Développement Agricole et Rural de la Corse, l’Agence d’aménagement durable, d’urbanisme et d’énergie de la Corse,
    • le Parc Naturel Régional de Corse, la Fédération de la Corse pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique, le Pôle d’Equilibre Territorial et Rural du pays Ornano-Sartenais-Valinco-Taravo, le Syndicat Mixte de l’Abattage en Corse, la Chambre d’Agriculture de la Corse du Sud, la Chambre des métiers et de l’artisanat et la Chambre de commerce et d’industrie d’Ajaccio et de la Corse-du-Sud
  • Pour les représentants des usagers : l’ensemble des socioprofessionnels (agriculture, activités de plein air, tourisme, artisanat, entreprenariat … ) qui bénéficient de la marque de territoire dénommés « Ambassadeurs », les associations présentes sur le territoire ainsi que les acteurs culturels. Chaque « Ambassadeur » est un acteur du territoire, de fait il a son activité implantée au sein du bassin versant du Taravu et développe une activité essentiellement familiale qui contribue au dynamisme de la vallée, à la valorisation et la protection des savoir-faire. Il doit par ailleurs être impliqué dans la juste gestion de l’eau et l’élimination des déchets résultants de son activité, en harmonie avec l’environnement.

Liste en constante évolution.

La Collectivité de Corse fixe les dates et ordres du jour des séances du Comité d’Actions qui sont envoyés au moins quinze jours avant la réunion à tous les membres du Comité. Les convocations et les pièces associées sont envoyées soit par courrier soit par courrier électronique.

Le Comité d’Actions se réunit au moins une fois par an.

Il se réunit notamment pour :

  • Suivre la mise en œuvre du programme d’actions, ainsi que le réviser ou le modifier si nécessaire.
  • Discuter et valider les propositions d’actions faites par l’équipe d’animation du Comité d’Actions (étude, orientations…) pour la conduite de la démarche.
  • Discuter et valider les conclusions des actions engagées.
  • Faire évoluer le projet de la marque au regard des actions engagées.

Le Comité peut faire appel à des experts en tant que de besoin.

Les séances du Comité d’Actions ne sont pas publiques mais, sur demande auprès de la Collectivité de Corse, des personnes non-membres peuvent y assister en qualité d’observateurs.

L’animation du Comité d’Actions et le secrétariat administratif sont assurés par des agents de la Direction Adjointe Milieux Aquatiques de la Collectivité de Corse.

Le Comité d’Actions peut décider de créer des commissions thématiques et/ou géographiques en fonction des besoins et de l’état d’avancement du programme. La liste et la composition de ces commissions peuvent donc évoluer au cours du temps.

Ces commissions sont composées de membres du Comité d’Actions mais peuvent accueillir des personnes extérieures, mais dont les compétences sont utiles et reconnues ou qui contribuent à une meilleure prise en compte des enjeux locaux dans le domaine analysé.

Ces Commissions n’ont d’autre but que de travailler à la mise en œuvre de projets concrets portés par des parties prenantes. Elles sont animées par un membre du Comité d’Actions chargé de rendre compte au Comité d’Actions des travaux de la commission.

On distingue notamment la commission « attribution de la marque de territoire », la commission « label Site Rivière Sauvage », commission « suivi technique et scientifique du fleuve », la commission « projets de valorisation » … .

La naturalité du fleuve au centre d’un Projet de développement durable du territoire

Taravu - Schemas 1

Gouvernance Taravu Una vaddi in làscita

Taravu - Schemas 2

Schéma de la démarche

Taravu - Schemas 3